languageالعربية

Débat sur la situation économique en Tunisie selon les experts

 

Elyes Fakhfekh, ancien ministre des finances, Fayçal Derbel , conseiller économique auprès du chef du gouvernement, et Fathi Ennouri expert économique étaient les invités de Midi Show pour parler de la situation économique actuelle de la Tunisie.
 

Elyes Fakhfekh a déclaré que la situation aurait pu être meilleure et que la finance publique est en détérioration, en particulier la chute du dinar par rapport à l'euro et le dollar.
 

Il a indiqué que rien n'a été opéré pour stopper l'hémorragie, en référence à la lenteur des réformes et le manque de confiance.
 

Dans le même sens, Elyes Fakhfakh a déclaré que la coalition au pouvoir est la même depuis plus de deux ans et qu'elle doit être transparente avec le peuple et plus franche quant à la situation catastrophique.
 

Pour sa part, Fayçal Derbel, conseiller économique auprès du chef du gouvernement a indiqué que le déficit budgétaire de 6%, précisant que les indicateurs sont meilleurs depuis les trois premiers mois de l'année en cours.
 

Concernant la croissance, Derbel a souligné que les signes sont positifs en raison du retour de l'activité du phosphate et la reprise du secteur touristique.
 

En outre, il a estimé que la croissance économique pourrait atteindre 2.5% au premier trimestre de 2017.

 

 

 

L'expert économique Fathi Ennouri a également estimé que la situation est difficile et que le déficit de la balance commerciale représente un indicateur dangereux car il a une répercussion sur le taux de change principalement et les transactions commerciales étrangères.

 

Pour Fathi Ennouri, une restructuration du modèle économique est nécessaire car le moteur de la croissance se résume en l'investissement, la consommation, la productivité et l'exportation.
 

Le FMI

Elyes Fakhfekh a indiqué que le gouvernement a émis des engagements au Fonds monétaire international qu'il n'a pas honoré et ce en raison de la lenteur de l'application des réformes et de l'hésitation.
 

"Le gouvernement ne doit pas accepter des engagements qu'il ne peut pas faire (...) soit on accepte et on perd notre crédibilité ou on n'accepte pas", a-t-il ajouté.
 

Pour Elyes Fakhfekh, le déblocage d'une tranche du crédit du FMI en faveur de la Tunisie ne veut pas dire que la situation sera meilleure.
 

Fathi Ennouri, a estimé que l'accord avec le FMI de la veille est positif et est très attendu, indiquant que les lenteurs de réforme sont dues à l'administration et à la situation.

Fayçal Derbel a déclaré que l'accord avec le FMI a été négocié et vient suite à un premier accord de 2013 qui a été suspendu.
 

Il a précisé que l'accord englobe un ensemble de repères afin de réformer plusieurs axes ainsi qu'un soutien budgétaire.
 

Fayçal Derbel est également revenu sur la fonction publique annonçant qu’une équipe travaille actuellement sur la réforme de la fonction publique et la maitrise de la masse salariale.
 

Un programme concernant le recrutement, le départ à la retraire préférentiel, les promotions et la réforme des caisses sociales sera mis en place prochainement.

Dans un autre contexte, Fathi Ennouri a déclaré que la stabilité politique n'est pas encore assurée, estimant que certains exploitent la situation dangereuse économique pour arriver au pouvoir.